Retour

Ça fait deux jours! vous vous souvenez de l’expression burkinabée qui
signifie que ça fait longtemps? Moi, je dirais que ça fait maintenant
deux ans. Voilà deux ans que j’ai quitté Montréal.

Vous voulez des nouvelles? On arrive bientôt, je vais bien. Melissa aussi.

Je vous parlerai bien du Cambodge, mais nous avons quittes Phnom Penh
il y a déjà une dizaine de jours, vous parlez de Beijing, c’est déjà
de l’histoire ancienne!

Pour m’entendre parlez du Cambodge, vous devrez m’inviter(!) et me
demander de vous raconter comment est le trafic à Phnom Penh et
pourquoi je n’aimais pas quand mon chauffeur de mototaxi conduisait à
contresens sur le grand boulevard a six voix; pourquoi j’ai (presque)
arrête de boire de la bière; comment j’ai presque perdu ma bataille
contre une coquerelle volante ou la fois que j’ai presque attrapé à
mains nues une coquerelle qui s’était invitée dans mon lit… mais
comme vous préférez les histoires sérieuses on peut aussi parler des
splendeurs d’Angor Wat, des histoires de bonnes bouffes ou encore du
resto nord-coréen avec son spectacle complètement surréel…

De la chine je peux vous garantir que tout est immense ici. En fait,
on croise l’équivalent d’un Wall Street a chaque coin rue. Beijing est
une grande ville, tellement a voir, gouter et sentir! Sans oublier la
grande Muraille… simplement titanesque.

Vous voulez que je vous parle encore du Burkina, bien sûr, mais sachez
que mon Afrique est difficile à expliquer, ça s’imprègne en nous, ça
nous marque et a quelque part ça nous change. Comment on explique ça,
peut être qu’avec quelques bonnes bières Boreales rousse…

Bon assez d’histoires anciennes, le présent c’est bien aussi! En ce
moment, nous sommes à Xi’an, connu surtout en raison des 7000 soldats
en terre cuite qu’un Empereur a fait construire pour l’accompagner et
protéger dans son après-vie…

En passant, ici en Chine, on dit aussi de Xi’an que c’est une ville de
grandeur moyenne. Moyen ici signifie 9 millions d’habitants. Quand
nous sommes arrivés, de la gare à notre auberge, nous avons croisé au
minimum 75 tours d’habitations, d’environ 30 étages, en construction.
Quand Elvis Gratton disait Think Big, mon Meo …bien maintenant il
faut penser à la Chine.

Comme nos bagages sont pleins, je pensais vous achetez des petits
souvenirs de la Chine, mais seulement a mon retour a Montréal,. je
vous promets que se sera écrit made in china dessus.

a+

bd

20120911-103646.jpg

La famille de pêcheurs

À ma deuxième visite, la famille de pêcheurs était un peu surprise de me revoir. Faut dire que croiser un touriste sur l’autre rive du Mékong est plutôt inhabituel. Et le même touriste, une deuxième fois, au même endroit, probablement jamais! Généralement on reste sur Phnom Penh. C’est plus simple, plus confortable.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Et puis de l’autre côté, c’est une zone à vocation agricole. Il y a bien un petit village fort sympathique, qui nous accueille lorsqu’on débarque du traversier. Quelques routes de terre, quelques regroupements de maisons ici et là, mais il y a peu à voir, à l’exception du Mékong, l’un des plus puissants fleuves d’Asie.

Qui dit Mékong, dit aussi pêche. On retrouve de nombreuses petites cabanes de familles de pêcheurs. Bâties avec trois fois rien. Certaines cabanes, plus sophistiquées, sont flottantes et d’autres sont construites sur pilotis à même le rivage.

C’est au hasard d’une ballade que j’ai croisé cette famille de pêcheurs. Dès que nous sommes arrivés, on a bien essayé d’échanger quelques mots, sans grand succès. La vieille dame et ses jeunes enfants ne parlent pas anglais et mon khmer n’est pas très bon! Mais dès que le vieux a entendu la voix d’un barang, il a marché à notre rencontre. Il a fait difficilement quelques pas, je me suis donc approché. Ce n’est pas seulement la vieillesse qui le ralentissait, mais également sa faible vision. Il me semblait presque aveugle.

Puis, après quelques sourires et quelques poignées de main, j’ai compris que Melissa et moi étions bienvenues. Bon, nous ne sommes pas restés longtemps. On a marché un peu, observé l’eau brune du Mékong, leurs embarcations de pêche, les détritus de plastique longeant le rivage et après quelques photos, nous avons fait nos salutations.

Quelques semaines plus tard, je suis retourné visiter la même famille, cette fois avec un petit présent. Des photos que j’avais prises lors de ma précédente visite. Quand elle a vu les photos, la vieille dame semblait contente, les plus jeunes souriaient, mais le vieux se faisait discret. En regardant de plus près, j’ai compris. Il était étendu, sous soluté…

Même si j’étais bienvenue, la vie quotidienne appelait les plus jeunes au travail. Je suis resté un moment. J’ai montré mon appareil photo à celui qui semble être responsable des opérations en guise de permission. Il a acquiescé d’un sourire, j’ai répondu d’un pouce en l’air! Puis le travail à commencer, plus de deux heures à ramener un filet de pêche. Fallait voir la plus jeune, probablement six ou sept ans, tirer les mailles du filet. Et l’autre p’tit kid faire le comique quand je le prenais en photo!

Quand j’ai réalisé la taille du filet, je me doutais que les jeunes allaient ramener tout un festin, d’autant plus que nous étions à quelques heures du Nouvel An khmer (qui correspondons à peu près à notre Pâques). Après tout ce travail, j’espèrais tellement une pêche miraculeuse pour eux. Tout y était, le décor, la chaleur accablante, les jeunes au travail, le vieux qui a sûrement besoin d’un bon repas et le Nouvel An khmer, prétexte à la fête et au festin familial.

Bien, Nouvel An ou pas, les jeunes étaient contents de leurs prises. Vous êtes curieux? Voici le résultat : un (trop) petit paquet de petits poissons (ça s’est petit). Et un seul poisson de moyenne taille. Pas de quoi faire un festin.

Est-ce toujours comme ça, est-ce normal d’obtenir si peu? Je ne sais pas. Mais quand toute l’opération était terminée. Les jeunes ont remis le filet à l’eau. Demain, faut manger.

À mon départ, le vieux était sur son hamac et m’a salué.

Benoit D.

Virage à droite


Non non non, n’ayez pas peur, je ne suis pas devenu pro-Harper… Si on veut rester poli, parlons plutôt de circulation à Phnom Penh.

Tourner à droite au feu rouge, vous connaissez déjà. Mais saviez-vous que le feu rouge ne vous empêche pas de poursuivre votre chemin et traverser la rue, même s’il y a du trafic? Et la règle pour « passer sur le au feu rouge » est plutôt simple.

C’est la règle du un, deux ou trois coups de klaxon, tout dépendamment de la circulation. Et si on est pressé et que la circulation est dense, il est recommandé de laisser la main bien enfoncée sur le klaxon, pour expliquer aux autres conducteurs qu’on n’arrêtera pas!

Le virage à droite au feu rouge et passer sur le feu rouge c’est bien, mais vous devriez essayer le virage à gauche, c’est encore mieux!
Je vous accorde que ce n’est pas tous les coins de rues qui sont aussi chaotiques. À certaines intersections, lorsqu’il n’y a pas de feux de circulation – ce qui est à peu près partout – c’est pire! Et le soir, toute signalisation routière devient subitement obsolète. Même chose pour le panneau STOP qui est aussi utile qu’un pot de fleurs, tous les deux rappellent aux meilleurs amis de l’homme qu’on peut y faire un dépôt.

Vous croyez que c’est tout!? Eh bien non. Propriétaire de moto, mobylette et scooter en tout genre on peut aussi bien rouler à contre sens que sur les trottoirs et pourquoi pas à contre sens sur un trottoir!

Inutile d’ajouter qu’on utilise encore le téléphone cellulaire (ou le portable) en conduisant. Parler au cell c’est simple, lire un texto en conduisant c’est encore mieux! Et c’est assez facile, je vous dirais qu’il suffit …de savoir lire!

Et pourquoi ne pas écrire un texto toujours en conduisant un scooter? Facile, suffit de savoir conduire d’une seule main et de regarder de temps à autre le chemin!

Et une conversion au cellulaire en moto, même avec un casque, est ce possible? Ici, tout est possible, il suffit de coincer son cell entre le casque et son oreille. Mais je me demande comment font-ils pour entendre la sonnerie?

Une fois que vous aurez maîtrisé ces rudiments élémentaires de conduite, vous pourrez augmenter le niveau de difficulté en conduisant votre mobylette avec un passager, puis deux et pourquoi pas trois. Si je sais bien compter, ça fait bien quatre personnes sur une mobylette, presque une famille complète. Une chance que les Cambodgiens ne sont pas …disons de mêmes tailles qu’une famille américaine. Imaginez le pauvre scooter!

Un peu plus sérieusement, avec un scooter on peut transporter à peu près n’importe quoi. Que ce soit au Burkina Faso ou au Cambodge le scooter est, probablement, le mode de transport le plus répandu sur la planète. Un de mes amis qui vient de terminer un mandat au Burkina a écrit un post à ce sujet, j’ai à peu près tout vu ce qu’il décrit.

Encore récemment j’ai vu un livreur en scooter transportant un matelas double. Je vous jure que le matelas avait fière allure sur le scooter! On dira ce qu’on voudra sur le respect des règles de conduite, mais ils sont des conducteurs assez agiles. Si vous voulez savoir tout ce qu’on peut emporter sur un scooter, allez lire son blogue! C’est ici: 100 Things to carry on a moped.

A+

Benoit D.

Bonne Année !

Bonjour à tous,

Le blogue est en pause …depuis trop longtemps!

Attachez votre tuque avec d’la broche parce qu’on repart en neuf pour 2012. Rendez-vous en janvier …cette fois au Cambodge!

Entre temps j’vous souhaite de joyeuses fêtes et une super année 2012 avec plein de gros fun! Et, si vous pensez à moi …bien prenez donc une Boréale Rousse à ma santé!

a+

Benoit D.