Portraits de rue

Faire des portraits de rue est parfois difficile, mais quand on se retrouve dans un pays musulman c’est encore plus compliqué. Plusieurs refusent de se faire prendre en photo. Il faut respecter leur décision qui peut être basée sur la religion ou sur tout autre fondement. De toute manière, il ni a rien de plaisant à se faire photographier des touristes insolents!

Tant bien que mal, j’essaie de me conformer à ce code d’éthique : le respect des gens à la vie privée. Lorsque c’est possible, je demande la permission que ce soit pour photographier une personne ou l’étal d’un marchant. Si la réponse est négative, ça permet tout de même d’échanger avec les gens, ce qui est toujours agréable. 

Mais souvent la réponse est positive. Alors on s’installe et on prend quelques photos. Celles-ci sont rarement les bonnes, les gens ont tendance à être sérieux et froid (avec compréhension!). Après une première série de photos, je retourne toujours voir la personne et je lui montre les photos. On échange un peu, on se présente. On tentera en l’espace de quelques minutes de créer un lien. C’est à ce moment que je lui redemande de prendre d’autres photos. Souvent, très souvent, c’est là qu’on prend les meilleures portraits, parce qu’on a créé un lien entre cette personne et nous.

En voici un exemple, au jardin de Koutoubia à Marrakech. Première photo, c’est bien, mais… :

Le viel homme et son vélo

Et maintenant, après avoir échangé à nouveau avec lui, voici le résultat de ma deuxième série de photos, à mon humble avis, c’est une photo plus intéressante :

Le viel homme et son vélo

D’autres portraits de la médina de Marrakech.

Le mécanicien dans la médina de Marrakech. Maroc, 2013

Portrait du mécanicien

Un courturier en attente de client dans le souk près de la place Jemaa el-Fnaa, Marrakech. Maroc 2013

Le couturier

Le gentil rabatteur à la place Jemaa el-Fnaa, Marrakech. Maroc 2013

Le gentil rabatteur

Le Sénégalais à la place Jemaa el-Fnaa, Marrakech. Maroc 2013

Le Sénégalais

Je pourrai aussi vous donner l’exemple de ma famille de pêcheur à Phnom Penh, mais vous les connaissez déjà. Dans ce cas, c’est à ma deuxième visite que j’ai pris mes meilleures photos.

Rarement ça « clique » du premier coup, mais c’est ce qui m’est arrivé lors de ma visite à Biakpa, au Ghana. Encore aujourd’hui, la visite de ce village demeure l’un de mes moments magiques où la rencontre s’est faite non pas avec une seule personne, mais un village au complet! C’est pour recréer un moment comme celui-là que je continue à voyager. Imaginé, après quelques heures dans le village, on m’avait offert une parcelle de terre pour m’y installer!

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Benoit D.

Église Salvador

Souvent, en voyage on arrive quelque part et c’est vraiment bien. L’architecture, l’espace public, les bâtiments forment un tout agréable. Mais pour prendre une photo, c’est tout le contraire, il y a plein de monde, l’éclairage n’est pas idéal, l’endroit est un peu à l’étroit et, malgré tout, on prend une photo. Fort probablement cette photo deviendra un souvenir numérique inutile plutôt que de devenir une photo « carte postale »!

Par contre, ces contraintes doivent nous forcer à regarder différemment. Par exemple, sur la place de l’église Salvador à Séville, c’était vraiment bondé de monde et les contrastes lumineux entre les zones d’ombres et ensoleillées étaient trop importants pour pouvoir prendre une bonne photo. Soit j’étais surexposé, parce que je priorisais les zones d’ombres où soit j’étais sous-exposé parce que je prenais ma lecture sur les zones éclairées. Bref, impossible de prendre une photo qui rendait justice à cette place et à cette église.

Pour remédier à cette situation, l’une des solutions est de prendre plusieurs photos avec différents réglages, (ce qu’on appelle le bracketting). Ensuite, on fusionne ces mêmes photos avec un logiciel comme Photoshop, ce qui donne une photo HDR. Mais pour utiliser cette méthode, il faut un trépied, ce que je n’amène pas avec moi en voyage.

Une autre solution, plus simple, est de revenir à un autre moment de la journée lorsque l’éclairage est meilleur, idéalement tôt le matin ou en fin de journée. Mais ce n’est pas toujours possible en voyage.

C’est Melissa, ma copine, qui m’a orienté sur l’ombrage porté sur la façade de l’église. Dès ce moment j’ai joué la carte des contrastes. Des fois, il vaut mieux mettre à profit les contraintes! Deux trois réglages et le tour était joué! Voici le résultat.

Church and shadow

La suite des photos de Séville ici.

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Benoit D.

Essaouira

Je ne sais pas pour vous, mais moi j’ai passé une belle et longue fin de semaine. Le tout a commencé le vendredi  avec une longue marche dans la médina, le cœur historique de la vieille ville de Marrakech. Chanceux, on ne sait « presque » pas perdu dans ce labyrinthe! Je vous montrerai de photos, promis, faut juste un peu de patience! Puis, samedi, marche en montage et un dimanche à la mer. C’est un peu tout ça le Maroc.

Bref, voici, quelques photos de notre passage à Essaouira, une ville assez photogénique en bordure de mer. Elle a aussi porté le nom de Mogador. La médina  est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui en fait un passage presque obligé si on va au Maroc. Bref, rien de spécial, mais c’était vraiment agréable de marcher les pieds nus dans l’eau. Et de manger du poisson fraichement pêché.

J’espère que vous apprécierez les photos.

Essaouira Essaouira Essaouira Essaouira

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Benoit D.

Le vendeur

Je vous présente mon vendeur de figues de barbarie préféré! Il parle juste arabe, mais comme il éclate de rire à chaque phrase, on rit tous ensemble et finalement on fait tous semblant de se comprendre.

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En plus, c’est un grand farceur! La première fois que je l’ai vue, il a essayé de me vendre ses figues dix fois le prix. Quand une gentille interprète m’a expliqué qu’il me demandait dix dirhams pour chacune des figues que j’avais déjà mangées, je suis partie à rire! Honnêtement, c’était juste trop drôle négocier avec lui.

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Puis aujourd’hui je l’ai croisé une seconde fois à la grande place Jemaa el-Fna au cœur de Marrakech, il m’a reconnu et m’a invité à nouveau a dégusté ses figues. Je n’ai pas pu résister. Ce n’est pas le meilleur fruit que j’ai mangé ici, mais c’est celui qui m’apporte le plus de plaisirs!

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Benoit D.

La Alhambra

La Alhambra à Grenade est un immense palais à l’architecture magnifique. J’en ai écrit quelques mots dans mon précédent blogue. Ses caractéristiques architecturales, par exemple la parfaite symétrie et la surabondance d’éléments décoratifs, en font une acropole mythique où la magie des couleurs et des formes rejoint l’histoire. 

Voici une photo que j’ai prise dans un des nombreux palais. Pour la petite histoire, j’ai utilisé une lentille grand-angle qui permet un cadrage beaucoup plus large que normal. En plus, pour cette photo j’ai fusionné, comme pour un panorama, deux photos avec le logiciel Photoshop. Il y avait donc une photo pour la section inférieure et une seconde pour la section supérieure. La photo finale résulte en un champ de vision beaucoup plus large que la perception naturelle de l’œil, ce qui procure son effet si particulier. Pour ma part, j’ai l’impression d’être absorbé par la photo. 

Alhambra

J’aime bien cette photo, on a l’impression d’être caché à l’arrière-plan. Le regard à l’affut, sur la porte de gauche, dans l’attente du passage d’un occupant. Et les interrogations sont nombreuses… Qui sera-t-il? À quelle époque sommes-nous?

Si vous appréciez, j’ai ajouté d’autres photos sur mon site Flickr.

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Benoit D.